Depuis de nombreuses époques l’apparence a une
place très importante chez les populations. En allemand l’expression « Kleider machen
Leute » qui signifie « les vêtements font les gens » souligne
bien l’importance de l’apparence, l’habillement offre la possibilité de montrer
aux autres sa personnalité ou encore de transmettre une image choisie, qui
permet parfois de faciliter le contact ou encore de trouver plus facilement un
emploi. C’est un facteur d’identification puisqu’à l’aide des vêtements que
l’on porte on reflète qui l’on est mais aussi à quelle catégorie sociale on
appartient. Ainsi les classes sociales aisées se distinguent des autres en
portant des vêtements de marques luxueuses. Elles s’adonnent donc à la
consommation ostentatoire qui consiste à montrer aux autres qu’elles ont de
l’argent.
Dans « Le diable s’habille en
Prada » on remarque bien l’importance de l’apparence. Au départ le personnage
principale Andréa ne connait rien à la mode et refuse d’entrer dans cet
engrenage puis finalement elle va tomber dans la spirale de ce monde et se fera
accepté par sa collègue et sa supérieur. En étant prise par son travail et ses nouvelles
préoccupations elle en délaissera son entourage pour lequel elle quittera
finalement son poste d’assistante. On voit donc dans ce film que l’image que
l’on renvoi peut amener à établir des préjugés sans connaitre la personne.
Dans les Lettres Persanes de Montesquieu, dans la quatre-vingt-dix
neuvième lettre il y dénonce le caractère changeant et éphémère de la mode mais
aussi qu’elle présente une forme de boucle puisqu’à chaque fois il y a une
volonté d’imiter l’habillement des classes supérieures. Ainsi en France à
l’époque des royautés « Le prince imprime le caractère de son esprit à la
Cour ; la Cour, à la ville, la Ville aux provinces. » c’est le roi
qui est en quelque sorte le modèle vestimentaire auquel tout le monde souhaite
être associé. Au XXème siècle la mode est toujours aussi changeante puisqu’à
chaque saison il faut renouveler sa garde-robe afin de toujours rester
« in » et ne pas passer « out ».
Ce sont essentiellement les jeunes
adolescents qui s’identifient le plus à la mode. Ainsi les collégiens sont ceux
qui la suivent de plus de peur d’affirmer leur propre personnalité et leur
propre style. Certains en revanche décident de ne pas suivre la mode en la
rejetant et en créant leurs propres codes vestimentaires qui deviennent aussi
un moyen de rendre visible aux autres leur idéologie.
La mode peut également avoir un coté
discriminatoire puisque nous ne pouvons pas tous nous permettre de dépenser une
part importante de notre revenus pour l’habillage ou encore les accessoires.
Les personnes à faibles revenus ne peuvent pas acheter un grand nombre de
vêtements qui pour eux représente uniquement un moyen de lutter contre le
froid. Ils sont souvent obligés de récupérer les vêtements d’autres personnes
ou doivent se rendre dans des associations telles que la croix rouge qui en
fait don pour les plus démunis.
Pour faire face à ces discriminations
des solutions peuvent être trouvées comme le port de tenues communes ou encore
la mise en place de vêtements universels accessibles à tous.
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